Pour plus de 4 Français sur 10, la cigarette électronique est un moyen efficace pour arrêter de fumer, ou à défaut réduire drastiquement sa consommation (Ipsos, 2013).
Il faut dire qu’elle a longtemps été présentée comme une alternative plus saine au bâton classique : pas d’émissions de monoxyde de Carbone dans la fumée, absence totale de tabac… Pour les 58 % des fumeurs qui désirent arrêter, l’e-cigarette a tout plaire.
Mais derrière les sourires radieux des affiches publicitaires, qu’en est-il vraiment ? Est-il réellement possible de se libérer de l’addiction à la nicotine grâce à l’e-cigarette ?
Qu’est-ce que la cigarette électronique ?
En 2007, suite à l’interdiction de fumer dans les lieux publics, les Français ont vu un nouvel objet débarqué sur les étagères des buralistes : la cigarette électronique.
À la différence de son ancêtre roulé dans du papier, l’e-cigarette ne fait intervenir ni tabac, ni combustion. Ses deux principaux constituants sont l’électricité qui alimente le circuit, et l’eau qui constitue la fumée émise lors du vapotage.
Pour rajouter un peu de saveur, il faut adjoindre un e-liquide qui peut être aromatisé à la fraise, à la menthe, au chocolat… Toutes les saveurs sont dignement représentées dans le monde de la cigarette électronique.
source : Bio Concept Pharma
Un produit aux contours encore peu connus…
Quel est le premier réflexe d’une personne désirant arrêter de fumer ? Se rendre en pharmacie pour acheter des substituts nicotiniques. Patchs à coller, chewing-gums à mâcher… Ce ne sont pas les options qui font défaut. Néanmoins, s’il y’a un produit que vous ne risquez pas de croiser en pharmacie, c’est bel et bien la cigarette électronique.
En effet, pour être vendu en pharmacies ou parapharmacies, tout article doit être muni d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), élément dont ne dispose pas les cigarettes électroniques. Plus important encore : l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) déconseille vivement d’utiliser des e-cigarettes. L’OMS également qui la considère comme nocive.
Paradoxalement, 8 millions de Français ont déjà utilisé une cigarette électronique et environ 1,9 million l’utiliseraient de façon régulière.
L’omniprésence de la nicotine
Si vous appréciez de fumer, ce n’est pas tant à cause du goût du tabac… C’est plutôt en raison de la présence d’un composé que l’on ne présente plus : la nicotine. Une fois à l’intérieur de votre organisme, cette molécule stimule votre système nerveux et donne l’impression de flotter sur un petit nuage.
Jusqu’en 2009, un nuage opaque encerclait la teneur des e-cigarettes en nicotine. Très malins, les concepteurs se contentaient d’inscrire « faible », « moyenne » ou « forte » sur les emballages.
Sauf qu’en 2011, une enquête menée par la Direction des laboratoires et des contrôles a mis fin à ce petit ménage. En effet, après avoir analysé plus de 18 cartouches, il s’est avéré que certaines décrites comme ayant de « faibles » concentrations en nicotine étaient en réalité plus concentrées que les e-liquides à « forte » teneur.
Heureusement, depuis lors, les choses ont bien changé. Désormais, les fabricants ont l’obligation d’afficher la teneur exacte en nicotine, laquelle oscille entre 0 mg/mL et 20 mg/mL.
Pour autant, un mystère demeure quant à la vitesse de propagation de la nicotine ainsi libérée…
En fumant une cigarette classique, il ne faut que 10 secondes pour que la nicotine atteigne le cerveau. En revanche, les substituts nicotiniques libèrent la nicotine de façon très lente, coupant court le besoin de reprendre une autre dose.
On peut noter que 84% d’utilisateurs affirment avoir complètement arrêtés de fumer grâce la cigarette électronique.
Pour conclure, c’est un sujet qui divise, la cigarette électronique est perçue comme une aide au sevrage tabagique mais attention au côté nocif qu’elle peut également avoir sur le long terme et dont on ne connait pas encore tous les effets.