Pendant des années, vous avez certainement vu vos stars, vos chanteurs préférés, ou encore l’un de vos proches porter un durag. Ou peut-être que vous avez déjà toute une collection dans votre garde-robe. Mais il faut dire que le durag est bien plus qu’un simple foulard que l’on porte sur la tête, soit pour maintenir en place ses cheveux, soit pour sublimer sa tenue. Il s’agit d’un accessoire qui est bien chargé d’histoire. Il a été pendant longtemps le reflet de la culture afro-américaine et est associé à des moments historiques de l’histoire des États-Unis : l’esclavagisme dans les états du Sud-Est américain. Quoi qu’il en soit, si vous voulez en savoir plus sur l’origine du durag et découvrir son histoire et les tendances 2021, vous êtes eu bon endroit !
Durag : qu’est-ce que c’est exactement ?
Le durag est avant tout un couvre-chef pouvant s’apparenter à une écharpe, un foulard, un bandeau ou un turban que l’on place sur la tête, au même titre qu’un bonnet ou une casquette. Si vous cherchez un durag original ou classique, rendez-vous sur le site https://www.durag-shop.com, vous trouverez toute une panoplie de modèles pour hommes, femmes et enfants. Bien qu’il puisse adopter plusieurs appellations telles que Doo-Rag, Do-Rag, Du-Rag, Du Rag, ou encore Wave Cap, l’orthographe définitive de ce bout de tissu n’a jamais fait l’objet d’une officialisation. En France, on a tendance à l’écrire « durag ».
Qui a inventé le durag ?
Jusqu’aujourd’hui, le nom de la personne qui a inventé le durag reste un mystère. Le New York Times a même mené une investigation à ce sujet, mais en vain. D’après celui-ci, il n’y a pas de réel inventeur du durag. Il s’agit d’un accessoire populaire qui a été personnalisé et décliné maintes fois.
Durag, un accessoire qui était à la base un objet d’oppression
L’origine du durag remonte au XIXe siècle, plus précisément lors des grandes manœuvres esclavagistes et traites négrières du Sud-Est américain. Lors de cette période sombre pour l’histoire américaine, il était présenté comme étant un objet d’oppression qui constituait un signe ostentatoire d’assujettissement. Les esclavagistes utilisaient le durag pour dissimuler la chevelure des femmes noires, laquelle était considérée comme trop voyante. Ce bout de tissu avait alors pour objectif premier de « cacher » la véritable beauté de ces femmes et de mettre en avant leur statut d’ouvrière.
Le durag connaît un nouveau souffle depuis la renaissance de Harlem
Au début des années 30, un mouvement de renouveau de la culture afro-américaine dont l’effervescence s’était étendue à plusieurs domaines culturels est venu apporter un nouveau souffle au durag : la renaissance de Harlem. Depuis cette révolution culturelle, ce bout de tissu est passé d’un objet d’humiliation et subordination à un accessoire faisant partie intégrante de la culture afro-américaine. En même temps, il est devenu un symbole de l’émancipation des minorités afro-américaines. La Grande Dépression qui suivra n’a fait que renforcer davantage l’intégration du durag dans le quotidien des Afro-Américains. Ces derniers se le sont approprié dans l’unique but de maintenir leurs cheveux.
Puis, peu après le mouvement noir américain ou le « Black Power Mouvement » ayant marqué la fin des années 60, ce petit bout de tissu prend un tournant différent. Il devient depuis lors un accessoire de mode à part entière à travers lequel les Afro-Américains, les rappeurs comme les athlètes, ont montré qu’ils sont parvenus à imposer leurs codes vestimentaires, leur culture, leur univers et bien sûr leur manière de s’inventer une histoire libre. En d’autres termes, le durag est un emblème de fierté pour la communauté noire, et ce, bien que son origine soit liée à un sordide évènement.
Un symbole qui est devenu une fierté culturelle
Depuis que le durag a fait son entrée dans la culture hip-hop et est devenu un accessoire incontournable des rappeurs de l’époque qui ont évolué dans l’univers du « gangsta rap », il a suscité des réactions négatives. La raison est que les artistes qui l’ont popularisé étaient considérés par la classe dominante blanche comme des gangsters, des criminels, ou encore des personnes de basse classe sociale.
Compte tenu de ces réactions négatives, les États américains les plus conservateurs ont décidé d’interdire le port du durag dans les espaces scolaires, voire dans de nombreux espaces publics. Plus encore, la ligue nationale de football américain a opté pour la même politique d’interdiction en 2001. Il en découle alors que le port de cet accessoire, tant par les joueurs que par les supporters, dans les stades américains est formellement interdit. Il en sera de même en 2005 au sein de l’association nationale de basketball (NBA).
Le Durag étant porté par la grande majorité des joueurs afro-américains, ces interdictions ont rapidement fait planer le doute sur leurs motivations. Pour beaucoup, il ne s’agit pas d’interdire l’accessoire à cause de l’image qu’il renvoie, mais plutôt une attaque raciste dénigrant complètement la culture afro-américaine. Depuis ce moment, le durag passe d’un simple accessoire de mode représentant la culture afro-américaine à un véritable symbole à part entière de la lutte contre ce racisme nouveau.
Le durag d’aujourd’hui et ses usages
Aujourd’hui, l’image du durag n’est plus associée à la criminalité ni aux affrontements des gangs. Qui plus est, cet accessoire est parvenu à s’affranchir de la couleur de la peau, à devenir l’un des piliers de la culture pop américaine et à s’exporter partout dans le monde. Les citoyens du monde entier de tous âges, qu’ils soient noirs ou blancs, le portent avec fierté et sans restriction. Si les marques de luxe ont longtemps ignoré les wave caps, ces derniers suscitent dorénavant leur intérêt. Cela s’explique bien sûr par le fait que bien des artistes hip-hop sont devenus leurs égéries. Quoi qu’il en soit, on peut utiliser cet objet symbolique de la culture noire américaine qui est aujourd’hui très tendance :
- Pour garder sa coiffure intacte,
- Pour protéger ses cheveux,
- Pour améliorer son style,
- Pour maintenir ses tresses et se prémunir des cheveux qui s’éparpillent.
L’utilisation de ce bout de tissu permet également de lisser les cheveux rêches tout en gardant l’aspect lisse ainsi obtenu pendant plus longtemps. Par ailleurs, le do-Rag peut accompagner les sportifs durant leurs séances d’entraînement. Plus précisément, ce foulard garde bien leurs cheveux en place. De plus, il peut retenir la transpiration émanant de leurs cheveux de telle sorte qu’elle ne dégouline pas sur le visage.
Les amateurs des « Waves » ou « vagues 360 » font partie des personnes qui privilégient le plus le durag, du fait que ce dernier ne fait que favoriser ce style de coiffure. Pour créer des waves, il convient de compresser ses cheveux crépus puis les brosser continuellement dans le même sens de façon à les onduler et bien sûr à leur donner un « effet de vague ». Soulignons que depuis un certain moment, ces vagues 360 sont virales sur les réseaux sociaux du fait de leur originalité et élégance. Rapidement, elles se sont invitées dans le territoire français et deviennent très tendance.
Couleur unie (noir, blanc, bleu, rouge, vert…) ou à motif, en soie, en polyester ou en velours… le durag se décline aujourd’hui en une multitude de modèles qui se destinent aussi bien aux hommes qu’aux femmes, et même aux enfants. Dans tous les cas, un durag se porte volontiers avec un style hip-hop, un style aussi sophistiqué que minimaliste, ou encore un style plus sobre. Les femmes l’arborent avec des imprimés fleuris et des couleurs flashy.